Ceux qui croyaient qu’après les BUSES c’était plus relaxe avaient tord sur toute la ligne. Voilà maintenant un peu plus d’une semaine que la rentrée avait eu lieu et déjà, c’était comme si les professeurs s’étaient donné le mot pour faire déborder les élèves de travaux, d’études et de devoirs. Lucas n’était pas du genre à se plaindre, au contraire : il aimait bien étudier, travailler et était assez studieux de nature. Mais c’est qu’il aurait apprécié décompresser un peu ce soir. Tant pis! La petite pause attendrait alors. C’est après son cours de défense contre les forces du mal que le jeune homme prit directement la route des cachots afin d’aller chercher quelques livres à son dortoir. La tentation était forte de rester là et s’amuser avec d’autres de sa maison…mais le jeune homme résista à la tentation : il voulait devenir auror et il devait bûcher pour y arriver!

Sur cette pensée, Lucas s’empara de quelques livres qu’il fourra dans son sac, déjà remplis d’encre et de parchemins. Le jeune homme était maintenant prêt à aller travailler, il irait manger un truc plus tard. Quittant sa salle commune, il se dirigea d’un pas bien décidé vers la bibliothèque. Ce n’était pas un secret : il aimait passer du temps ici. Une tonne de livres à découvrir, une ambiance calme et détendue, il avait la paix! Du moins, c’est ce qu’il croyait. Il était profondément plongé dans sa lecture et ne se rendit pas compte que Clélie était présente. Clélie. Son ex-copine, ils étaient sortis ensemble quelques mois mais s’étaient séparés. En grand dragueur qu’il était, il avait été dragué d’autres filles et entre autres, il rôdait énormément autour de la jolie Pandora. Ce n’était plus le cas aujourd’hui, il regrettait et avait tout simplement envie d’avoir une copine, une vraie cette fois! Et vivre une belle histoire sérieuse. Avant, il ne se sentait pas prêt à s’embarquer dans ce genre de chose mais maintenant qu’il avait expérimenté pas mal de choses, il s’y sentait prêt. Et c’était avec cette fille, Clélie, qu’il avait envie d’être.

Malheureusement pour lui, la jeune femme n’avait pas confiance en lui. Et avec raison d’ailleurs! C’est pourquoi il s’était donné comme mission de lui prouver qu’elle pouvait avoir confiance en lui. Levant les yeux quelques secondes afin de prendre une petite pause, il eut le temps de croiser son regard. Elle était seule : c’était le moment ou jamais! Le jeune homme lui sourit avant de se lever et aller à sa rencontre, d’un air confiant.

« Clélie, cela fait un moment que l’on ne s’était pas croisé. Tu es ravissante. » Lui dit-il avec un sourire aux lèvres, la regardant dans les yeux. Il était sincère : il la trouvait magnifique.

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Comment décrire ce que ressentait Lucas à l’égard de la jolie blonde? Au départ, ce n’était qu’une attirance physique, une fille parmi tant d’autres avec qui il avait eu envie de vivre quelque chose. Mais à la longue il s’était bien rendu compte que cette fille était différente des autres. Tout d’abord, elle était ravissante, c’était un fait. Et puis elle était brillante, très brillante même. C’était une qualité que Lucas affectionnait particulièrement : il détestait les filles qui faisaient semblant d’être stupides en croyant que c’était mignon et attrayant. Quoi de plus sexy qu’une fille intelligente? Pour poursuivre, elle n’avait pas peur du ridicule, elle savait s’amuser et elle l’avait toujours bien fait rire. Mais surtout, ce qu’il avait aimé par-dessus tout avec elle c’est qu’ils pouvaient parler d’absolument n’importe quoi tout les deux, sans se trouver étranges. Ils se comprenaient parfaitement et il avait ressentit cette connexion avec elle qu’il n’avait jamais ressentit avec une autre fille. Mais il avait été voir ailleurs. C’était son erreur, et il le savait très bien. Pourquoi l’avait t-il fait? Parce qu’il avait eu envie de s’amuser avec une autre, tout simplement. Il trouvait ennuyeux d’être toujours avec la même fille et rester fidèle à cette dernière. Mais maintenant, il comprenait tout à fait ce que cela pouvait vouloir dire et surtout, il en avait marre de voir plusieurs filles : il avait envie d’un truc sérieux, d’une vraie relation…et c’était avec Clélie qu’il avait envie de vivre cela. Parce que justement, cette fille n’était pas comme les autres et il l’aimait avec son cœur.

Il savait que Clélie ne lui ferait sûrement pas un bel accueil : il savait comment elle était. Mais il n’y avait pas non plus des millions de manières de regagner sa confiance, non? Alors c’est pourquoi il prit le grand risque de faire le premier pas et d’engager la conversation avec elle. Cette dernière qui l’envoyait quasiment baladé. Le jeune homme avait prévu qu’elle agisse ainsi, et aurait été très étonné du contraire. Après tout, il lui avait brisé le cœur. Elle supposa alors quelques hypothèses sur le pourquoi il revenait la voir, hypothèses qui l’amusèrent un brin.

« Hum…hé bien étant donné que je n’oublierai jamais notre relation, que je ne compte pas faire un tas de gosses à Pandora, nous pourrions dire que je suis effectivement un masochiste. »

Ça, pour l’être, il l’était totalement! Il fallait surtout beaucoup de culot pour aller revoir la jeune femme et tenter de la reconquérir. Mais il avait véritablement changé. Ou du moins, il essayait, il voulait changer. Il ne voulait plus changer de copines tout le temps et n’avoir que des flirts, il voulait une vraie histoire cette fois. Il savait bien qu’elle voulait qu’il se casse de sa vue, et pourtant il ne bougea pas d’un pouce : il était bien déterminé, sachant très bien que la jeune femme avait tout un caractère.

« Attend, s’il-te-plait laisse-moi t’expliquer…ou plutôt m’excuser. Parce que je te dois des excuses de t’avoir brisé le cœur. J’ai été idiot, le pire des crétins j’en suis conscient. Mais j’en ai marre des filrts…je veux quelque chose de sérieux et mh…comment dire…

Il se mordilla la lèvre. T’es nerveux, Lucas? Pour la première fois de ta vie tu as peur de te prendre un râteau? Ce serait bien la première fois! Car avouons-le : c’était un charmant jeune homme et il avait tout pour plaire aux demoiselles, et en plus, bien qu’il ait toujours tendance à aller voir ailleurs, il était toujours gentil avec les filles et très charmeur. Il savait comment les avoir, les charmer. Donc se faire dire non par une fille serait en quelques sortes une première pour lui. C’était la première fois qu’il se sentait aussi stressé envers une demoiselle, il sentait son cœur cogner contre sa poitrine comme un dingue, le rouge lui monter au visage et avait chaud. Il savait que cette douce chaleur n’avait rien à voir avec la température qu’il faisait dans la pièce. Prenant son courage à deux mains, il regarda la jolie Gryffondor.

« C’est avec toi que j’ai envie d’être et personne d’autre. » Dit-il, en un souffle.

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Lucas se rendait bien compte à quel point cela semblait frustrer Clélie qu’il soit là à lui adresser la parole à nouveau. Le pire? Cela lui faisait un grand plaisir de la voir aussi frustrée. Mais pourquoi donc? Parce que si elle était aussi en colère, c’est que cette rupture l’avait affectée et elle ne s’en était définitivement pas remise, ce qui voulait dire qu’elle avait probablement encore des sentiments à son égard, pensée qui l’amusait grandement. Il savait bien que la reconquérir ne serait certainement pas chose facile, mais il allait y arriver, il avait confiance et s’était armé de patience pour parvenir à ses fins. C’est alors que la jeune femme, fidèle à ses habitudes, lui dévoila le temps exact que cela lui avait pris avant de lui faire des excuses officielles. Le Serpentard haussa des épaules et lui fit un petit sourire.

« Mieux vaut tard que jamais, non? » Bonjour la réponse de nul, mais il n’avait décidément pas trouvé mieux à répondre : il savait qu’il avait gaffé, il se sentait mal et c’était bien vrai. Puis c’était probablement la première fois qu’il se sentait si mal d’avoir brisé le cœur d’une fille. Son but n’était jamais de briser le cœur mais bien de s’amuser, réalité qu’il venait de réaliser : à force de s’amuser ainsi l’attachement devenait parfois si fort qu’au moment de la séparation c’était parfois brutal.

Elle continua de lui faire voir son mécontentement, le regard plongé dans le sien. Pour une fois, la première fois de toute sa vie, il se sentait presque intimidé. Mais bien sûr, jamais il ne l’avouerait. L’orgueil des hommes, hein! Ils étaient tout les deux près l’un de l’autre, et même si elle l’engueulait comme du poisson pourri, il trouvait cela incroyablement sexy. Encore une fois, il décida de garder cette pensée pour lui, se rappelant de sa réaction quand il lui avait dit qu’il la trouvait ravissante. Il eut un petit sourire quand la bibliothécaire lui fit signe de se calmer. Une fois qu’elle eut terminé son récit, il se tira une chaise afin de s’assoir près d’elle, tout juste en face à la même table. Il savait bien qu’elle ne serait pas d’accord, mais ce n’est pas en s’éloignant qu’il parviendrait à ses fins.

« Oui, c’est entièrement de ma faute. Mais je regrette sincèrement tout cela. Nous faisons tous des erreurs et c’était assurément la pire d’entre toutes. Mais je veux que tu sache que mes excuses sont sincères, tout autant que mes sentiments en ton égard. »

C’était probablement les paroles les plus sincères que Lucas avait prononcé de toute sa vie. Ou du moins, à une femme. Elle se mit alors à chantonner, comme elle avait tant l’habitude de faire, une chanson qu’il avait une fois entendue à la radio, chez lui. Car il habitait tout de même avec sa mère qui était une moldue alors la radio il connaissait tout de même. Il se contenta de lever les yeux au ciel, mais n’était pas prêt à lâcher le morceau. Elle croyait alors qu’il plaisantait quand il lui affirma que c’était avec elle qu’il avait envie d’être.

« Ce n’est pas une blague, Clélie. Je t’assure que c’est avec toi que je veux être! Tu es unique et c’est toi que j’aime. »

Et si c’est elle que tu aime, pourquoi être allé voir ailleurs? Parce qu’il avait été con, tout simplement. Parce qu’il ne se rendait pas compte à l’époque que l’on pouvait s’attacher autant à une fille, il regrettait, voilà. Toujours assis en face d’elle, il ne la quittait pas du regard. Comme s’il espérait un miracle, sachant pourtant très bien qu’elle ne lui tomberait assurément pas dans les bras aussi facilement. Il était toujours en face d’elle quand elle lui proposa de faire une lettre au ministère pour faire la demande d’un retourneur de temps afin de réparer son erreur.

« Voilà une idée intéressante. Mais même si cela fait mal, je crois que les erreurs font partie de la vie. Ils nous aident à évoluer et c’est en perdant quelqu’un que l’on réalise à quel point nous tenons à cette personne. Tu me manque… » Avoua le jeune homme en baissant les yeux, un peu honteux. Il finit par les relever afin de plonger son regard dans le sien. « Je veux te prouver que cette fois c’est vrai, te montrer à quel point je tiens à toi. Je sais que ce ne sera pas facile mais je ferai tout. »

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Bien entendu, Clélie aurait tout donné pour que Lucas dégage de sa vue tout de suite. Qu’il parte super loin et qu’il ne vienne plus jamais la revoir. Malheureusement pour elle, il n’en avait pas l’intention. En effet, Lucas était toujours déterminé à avoir ce qu’il voulait et il avait une véritable tête de mule. Il avait commencé et n’allait certainement pas s’arrêter aussi tôt! Et puis la voir aussi frustrée l’amusait grandement, c’est pourquoi il persistait à sourire quand elle le suppliait presque de dégager.

« Je te perturbe à ce point? » Demanda t-il, grandement amusé, tout juste avant de s’installer en face d’elle, ce qui eut le don de la faire enrager d’avantage…comme il s’en attendait. Pourtant, il ne perdait pas le sourire. Bien qu’il était plus que très sérieux quand il disait qu’il s’excusait et qu’il voulait retourner avec elle, il trouvait très mignon qu’elle soit si embêtée de le voir rôder de la sorte autour d’elle. « Ce que je veux? Tu le sais très bien, je veux que tu me pardonne et que tu me laisse une autre chance! »

Il ne lâchait définitivement pas le morceau, le jeune homme! Et puis voyant qu’elle semblait si embêtée, il voyait cela d’un très bon œil : c’était qu’il y avait encore de très bonnes chances qu’elle lui tombe dans les bras. Il ne savait pas combien de temps cela prendrait, cependant. Probablement un long bout de temps, mais il était confiant et savait que cela finirait par arriver, il le sentait. Et puis à la voir rougir de la sorte, c’était adorable. Oui, adorable! Quoi de plus mignon que de voir une fille rougir et être embarrassée de votre présence? Elle continua de lui dire qu’elle ne le croyait pas, le jeune homme roula les yeux au ciel et la regarda, même s’il voyait clairement qu’elle était incapable de le regarder droit dans les yeux. « Je sais parfaitement ce que je dis, et toi tu es incapable de me regarder droit dans les yeux sans que tes jolies petites joues se teintent de rose. »

Cruel? Nah. C’est que la vérité était claire, il savait très bien qu’il lui faisait encore de l’effet et il s’en servait pour la ravoir, c’était une simple logique. La jeune femme fit alors allusion à Pandora : il le voyait bien venir avec cela. « [coolor=limegreen]Ok, mettons les choses au clair. Entre Pandora et moi, il y a eu quelque chose. Je te l’accord et je n’aurais pas dû. Mais ce n’était rien d’autre qu’un flirt, ce n’est pas avec elle que je veux sortir, ce n’est pas elle que je veux comme copine, c’est toi. C’est fini les conneries et les flirts, je t’assure que je veux réellement être dans une relation sérieuse.[/color] » Dit-il, pour une énième fois. Il le répèterait temps et aussi longtemps qu’elle aurait besoin de l’entendre.

Le jeune homme comprit le sarcasme de la Gryffondor quand elle lui dit qu’elle allait finir par le croire : elle ne pardonnait pas aussi facilement. Puis elle lui dit alors de virer Pandora de sa vie, chose impossible : bien qu’il ne sorte pas avec elle, ils étaient de la même maison et il était ami avec elle. Autre option : se mettre à genoux devant elle et la demander en mariage. La Gryffondor se leva, visiblement frustrée. Lucas fit de même mais n’eut le temps de glisser un seul mot quand elle lui fit clairement savoir qu’elle n’était pas son esclave. « Clélie…ce n’est pas du tout cela… » Hic! Elle prenait la fuite. Rholala, pas question de la regarder lui filer entre les doigts! Le Serpentard la suivit, d’un pas rapide. « Non mais attend! »

Une fois près d’elle, il la regarda le plus sérieusement du monde. « Je m’en fiche de ce bal, je n’ai même pas l’intention d’y aller de toutes manières. Si c’est une demande en mariage que tu veux, je suis désolé, mais je n’ai pas de bagues. Mais je veux réellement que tu me crois quand je te dis que je suis désolé Je m’excuse, je sais que c’est impossible de réparer les erreurs du passé mais je veux vraiment te prouver que c’est toi que j’aime, et personne d’autre. » Lui dit-il, sans la quitter du regard. Il s’approche doucement d’elle et ne suivant que son instinct, il approcha son visage du sien et l’embrassa avec passion. Il savait que c’était risqué, mais il tentait le tout pour le tout!

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Le tuer d’un sort mortel et aller à Azkaban? Voilà une pensée qui fit bien rigoler Lucas : elle lui en voulait réellement! « Si tu vas à Azkaban, tu ne pourras pas devenir créatrice de glaces magiques. » Lui dit-elle en lui faisant un clin d’œil. Il était parfaitement au courant de son projet professionnel…et d’ailleurs, cela ne l’avait pas réellement surpris venant de la jeune femme. Elle avait toujours eu ce brin de folie, cette façon bien à elle d’être unique…ce qui faisait en sorte qu’il était si attachée à elle et que peu importe le nombre de filles qu’il avait pu fréquenter par la suite, ses pensées étaient et seraient probablement toujours dirigées vers Clélie. Le sujet retourna vers Pandora. Définitivement, ces deux là ne s’aimeraient jamais. « Nous passons beaucoup de temps ensemble parce que nous sommes de la même maison, mais il n’y a rien entre nous. Il y a eu quelque chose et ce n’était qu’un flirt, je ne retournerai pas avec elle parce que c’est toi que je veux, pas elle. » Lui confirma t-il, sachant très bien qu’il faudrait probablement plus que de simples paroles afin de regagner sa confiance.

L’argumentation concernant ses joues débuta, elle lui sortit l’excuse classique de la température, ainsi que l’énervement. « Je vois. » se contenta t-il de dire, ne pouvant s’empêcher de trouver cela amusant. Il trouvait cela réellement drôle qu’il lui fasse un tel effet. Mais le plus drôle dans tout cela, c’était la voir prétendre le contraire. Il la connaissait depuis beaucoup trop longtemps pour qu’elle lui cache son attirance. Non pas qu’il la manipulait, au contraire, mais il voyait cela plutôt d’un bon œil : ce ne serait donc pas mission impossible qu’elle accepte de lui donner une seconde chance et qu’ils retournent ensemble. « Si je n’étais pas amoureux de toi, je ne serais jamais revenue vers toi et je n’insisterais pas autant. » Ce qui était un fait : Lucas avait l’habitude de séduire une fille, vivre une petite histoire sans lendemain avec elle pour ensuite passer à autre chose. Jamais il n’était retourné vers une autre fille, sauf elle. C’était réellement une première. La première fois que le Serpentard était véritablement amoureux? Probablement. La première fois qu’il se prenait un râteau? Également, et cela faisait mal.

Frustrée, elle se leva avec pour intention de s’éloigner de lui. Alors là, pas question! Partant à sa poursuite dans un autre rayon de la bibliothèque et lui avouant qu’il n’irait pas au bal de toutes manières, elle n’eut le temps de terminer sa question qu’il l’embrassa, sans même savoir si c’était une bonne idée. Il en avait tout simplement envie et c’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour lui montrer qu’il était sérieux dans ses dires. S’attendant à ce qu’elle le gifle ou le repousse, il fut étonné du contraire : elle répondit à son baiser, la main de la Gryffondor tenant son cou alors que le jeune homme déposa délicatement sa main sur sa taille, parcourut d’un frisson qui n’avait rien à voir avec la température qu’il faisait dans la bibliothèque. Le cœur battant, il aurait voulu que ce moment dure éternellement. C’était si bon, tellement mieux que la dernière fois qu’ils s’étaient embrassés auparavant.

Au bout d’un moment, Clélie finit par décoller ses lèvres des siennes, comme si elle se rendait compte de ce qu’elle venait de faire. De son côté, si au départ il trouvait risqué de poser ce geste, il ne regretta rien. Il regarda la jeune femme qui faisait battre son cœur qui semblait un peu désorientée suite à ce baiser. Le regard dans le vide, elle lui dit alors qu’il n’avait pas le droit de ne pas aller au bal puisque c’était son anniversaire et lui rappela qu’il n’avait jamais raté un de ses anniversaires. Un doux sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme qui s’approcha doucement de Clélie.

« Je suis désolé d’avoir tout gâché…si je ne veux pas aller au bal, c’est que je n’ai pas envie d’y aller avec quelqu’un d’autre que toi, Clélie. Et j’imagine qu’en ayant tout gâché, tu refuserais de m’accompagner…donc je n’irai pas. Et puis de toutes manières, je suis un si piètre danseur. » Dit le jeune homme en haussant des épaules. Il n’avait jamais été très branché bal, pour tout dire.

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Le pire? Lucas imaginait très bien la jeune Gryffondor se venger de la forte. Cette fille avant tant d’ambition, c’en était incroyable! Presque autant que lui, finalement. Car il fallait surtout beaucoup de courage pour vouloir devenir un auror et également, il fallait savoir qu’il devait travailler très dur pour y arriver. Mais les projets d’avenir n’étant pas le sujet principal, revenons à nos deux anciens amoureux qui étaient toujours l’un en face de l’autre, la tension était palpable et Lucas s’en sentait presque intimidé. Je dis bien presque! Aussi étonnant que cela puisse paraître, il en fallait plus, beaucoup plus pour le mettre mal à l’aise. Visiblement, pour Clélie, c’était une véritable partie de plaisir. C’est alors qu’elle décida d’écrire sur un papier toutes les filles que Lucas avait fréquenté et elle lui proposa de prendre l’annulaire de toutes les filles de l’école et de barrer les garçons de la liste afin que ce soit plus rapide.

« Mh…tu pourrais aussi rayer de la liste les premières années, de deuxième, de troisième et de quatrième. Celles de cinquième également. Je ne me suis jamais tapé de Serdaigle non plus. Et jamais de filles plus âgées que moi…sauf Sam mais c’était trop bref…mais enfin pourquoi tu veux faire une liste? Tu veux renfoncer le couteau dans la plaie ou quoi?! C’est du passé tout cela! L’important est que je ne suis pas intéressé à ces filles. »

Il savait portant qu’elle avait une tête de mule et qu’elle insisterait. Puis c’est alors qu’elle parla d’un dénommé Clyde, ce qui le fit grincer des dents. Bah qu’est-ce qui se passe, Lucas? Ne me dis pas que cela te ferait quelque chose qu’elle approche un autre garçon que toi? On dirait bien que oui! Tu comprends sa souffrance quand tu approche d’autres filles, maintenant? On dirait bien que oui! « Mais bien sûr que cela me dérange que tu vois un autre mec, je veux dire…rho, bon d’accord j’ai compris, j’ai compris! » Et BAM! L’orgueil qui venait tout juste d’en prendre plein la gueule. Il n’eut pas le temps de continuer que la Gryffondor enchaîna en lui parlant toujours de Pandora, lui disant que cette fille continuait de lui gâcher la vie, le jeune homme soupira. « Peu importe ce qu’elle dit, c’est toi que j’aime. Si elle me rôde autour c’est son problème mais il ne se passera plus rien entre nous, et si par miracle nous retournons ensemble un jour, elle n’aura pas le choix de te laisser tranquille. »

Certes, il y avait eu cette nuit il y avait quelques jours où Pandora et lui s’étaient infiltré dans la réserve afin d’aller chercher ce fameux livre qui intéressant tant Lucas, mais ce n’était pas comme s’il sortait avec non plus : il avait certes été très attiré par la verte et argent pour quelques flirts et tout, mais s’il voulait une relation sérieuse : terminé les flirts et il était prêt à mettre une croix là-dessus. Un jour ou l’autre, il fallait qu’il se stabilise côté cœur et puis il y avait sa petite sœur à présent à Poudlard. Elle dirait quoi si elle savait que son grand frère était un coureur de jupons? Hors de question de garder cette réputation! Et puis de toutes manières il souhaitait un peu de calme dans sa vie amoureuse. La jeune femme contre l’étagère, Lucas s’approcha d’elle mais elle l’empêcha de s’approcher plus, ce qui fit sourire légèrement le jeune homme. « T’as peur de me pardonner? » Demanda t-il en sachant très bien la réponse. Puis elle lui demanda ce qu’il voulait dire, la regardant d’un air légèrement ennuyé, il lui répondit « Je n’ai jamais été très bal…je ne sais même pas danser. Je comptais rester dans ma salle commune à étudier, travailler… »

Ennuyant à souhait! Mais il n’avait rien de plus intelligent à faire et puis les études c’était important, bon! Mais cela semblait rendre triste Clélie de savoir qu’il ne serait pas là. Il ne put s’empêcher de rigoler quand elle dit allusion à la demande. « Dans un rayon de bibliothèque…c’est original, non? » Avoua t-il en regardant autour : les gens qui lisaient, travaillaient, cherchaient des livres…il y avait la bibliothécaire qui rangeait quelques ouvrages. Lucas prit la main de Clélie, se mit à genoux devant elle et la regarda droit dans les yeux. « Tu voulais que je me mette à genoux tout à l’heure, alors voilà : veux-tu m’accompagner au bal, Clélie? » Demanda t-il avec un petit sourire : parfaitement conscient qu’il avait l’air franchement con. Mais si se ridiculiser de la sorte lui permettait de lui prouver sa sincérité, alors pourquoi pas? Et puis tant qu'à faire le grand jeu, valait mieux aller jusqu'au bout : il sortit sa baguette de sa poche et fit apparaître des fleurs qu'il lui tendit, sans lâcher sa main et sans quitter son regard.

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Le jeune homme eut un sourire ironique qu’il effaça immédiatement quand Clélie fit allusion à sa petite sœur en première année. « Mh… » se contenta t-il de faire. Sa petite sœur était l’autre raison pour laquelle il voulait cesser d’être un coureur de jupons. L’autre raison, c’était Clélie. Concernant sa sœur, il ne voulait pas qu’elle le voit autrement que ce qu’elle connaissait de lui, soit un jeune homme studieux et sérieux. Quelle serait sa réaction si elle venait à apprendre que son grand frère avait eu tant de conquêtes et de flirts? Et non seulement cela, il voulait lui monter le bon exemple également. D’ailleurs, il se demandait bien quelle serait sa réaction si jamais elle en venait à sortir avec un garçon…certes, c’était inévitable car tout le monde tombe amoureux un jour ou l’autre, mais la protégeant comme la prunelle de ses yeux, il craignait ce moment redoutable ou sa petite sœur, son bébé, deviendrait une femme.

Comme il s’en était attendu, la Gryffondor fit le calcul des filles qu’il avait mentionné. Il ne fut guère étonné, mais cela l’amusant grandement de la voir si intéressée. C’était parce qu’elle tenait à lui quelque part, non? « Je ne suis plus intéressé par ces filles pour la simple raison que j’ai tourné la page, maintenant. Et cette résolution, c’est au cours de l’été qu’elle a été prise, donc il y a quelques mois. » Lui avoua t-il d’un ton très calme. Le pire dans toute cette histoire c’était que si Clélie décidait d’aller voir ailleurs, malgré que cela fasse très mal au Serpentard, c’était qu’il ne pouvait même pas lui en vouloir. Parce qu’il lui avait fait subir exactement la même souffrance en allant voir ailleurs. Comme nous le disons si bien, un beau jour tout finit par nous retomber dessus, hein? La jeune femme éclata de rire quand il lui dit qu’il dirait à Pandora de la laisser tranquille et qu’ils ne devaient pas connaître la même personne. « Si elle voit que nous sommes ensemble, elle n’aura pas vraiment de raisons de te mener la vie dure au risque de passer pour la jalouse de service. » Fit-il remarquer.

Toujours de plus en plus près d’elle, la Gryffondor lui avoua qu’elle ferait des bêtises s’il approchait plus, ce qui le fit grandement sourire et évidemment : il s’approcha encore plus d’elle. Se retrouvant à présent aussi près d’elle qu’au moment de leur baiser, il déposa un bisou sur la joue de la jeune femme avant de s’éloigner doucement.

Ayant fait le tout pour le tout concernant sa demande pour l’accompagner au bal, Clélie semblait surtout prise par surprise. Elle se mit à débiter une statistique alors que tout les regarda étaient à présent rivés sur eux : certains regardaient par-dessus sur bouquins, d’autres regardaient de manière plus subtile alors que certaines semblaient tout simplement estomaquées. Jalouses? Peut-être bien! Soit, Clélie prit les fleurs et accepta enfin de l’accompagner au bal, ce qui le rendit très heureux. Lucas se releva donc. « Super, alors! » Mais attention, jeune Serpentard. La partie est loin d’être gagnée! Elle lui dit alors qu’elle acceptait d’y aller en tant qu’amis et le prévint qu’elle n’irait pas l’enfermer dans un placard à balais pour l’embrasser toute la soirée. « Ne parle pas trop vite, le bal est dans deux semaines encore. Bon, hé bien je suis heureux que tu ais accepté, mais j’ai beaucoup de travail à faire. Alors je te souhaite une bonne fin de journée, Clélie. » Dit-il avant de lui sourire et tourner les talons en direction de sa propre table avec une tonne de livres : il se remit au travail, étant très fier de lui-même.

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