La famille Moriarty a, d'apparence, une jolie petite vie bien rangée : belle maison blanche dans un quartier aisé de Brighton, jolie voiture, chien, machine à laver, enfants épanouis et en bonne santé, épouse tirée à quatre épingles et... père escroc. Autant dire que Alexandre Moriarty est connu des autorités publiques, d'abord locales puis internationales : cet arnaqueur en fuite perpétuelle escroque les richissimes de ce monde en leur vendant des biens immobiliers qu'il ne possède pas. Son charisme légendaire, son bagout et sa présence soufflante font de lui un escroc gentleman extrêmement charismatique, ce qui lui permit d'extorquer des millions de livres et dollars à ses victimes.
Mr Moriarty ne commença pas ses larcins aux hôtels Hilton et autres palaces bien sûr. Il commit d'abord de petites arnaques, toujours avec le sourire et le bagout allant de paire. Cachant sa double identité à sa femme tant aimée, Mme Moriarty comprit que quelque chose n'allait pas lorsqu'elle découvrit que son époux était un fervent client des jeux d'argent : casinos, paris etc... Droite, rigide et issue d'une bonne éducation, elle en fut outrée et le couple divorça deux ans après la naissance de Lou-Ann.

Si Clyde continua à voir son père en cachette, apprenant à ses côtés les combines d'escroc, Lou-Ann demeurait beaucoup plus distante. D'avantage liée à sa mère et ayant hérité de son caractère studieux et lucide, elle ne lui pardonna pas ses activités de grand escroc (bien qu'ils apprirent ses réelles 'activités' il y a huit ans de cela) et se refusa catégoriquement de le voir. Ce sujet fut d'ailleurs souvent source de disputes entre le frère et la soeur (et il le demeure encore aujourd'hui).

Toujours fourrée dans ses livres, Lou-Ann s'épanouit dans le savoir et la connaissance. Pragmatique et terre à terre, elle ne comprit jamais cette manie qu'avaient son père et son frère de vivre au jour le jour sans se soucier des conséquences ni des personnes qu'ils arnaquaient. Sa mère accepta d'ailleurs avec plus de soulagement la rentrée de Lou-Ann à Poudlard : sachant que sa fille était la plus mature des deux, elle pouvait au moins veiller sur les faits et gestes de son frère à l'internat. Ou pas, en vérité.